Entretien avec Sylvie Kobdigué, fondatrice
Te souviens-tu de ta motivation à prendre ce poste ? Créer une coopérative d’activité et d’emploi (CAE), structure que personne ne connaissait, c’était un drôle de pari, non ?
Mes motivations à l’époque étaient simples : expérimenter une forme entrepreneuriale, donc capable de produire autonomie et indépendance réelles, et une organisation interne établit sur des principes d’équivalence entre les acteurs du projet et de partage des ressources au sens large… et voir où ça pouvait mener.
Quelles ont été les grandes étapes de l’étude et de la création ?
L’étude avait été faite par l’Union Régionale des SCOP et la CAE Elan Créateur de Rennes qui avait conclu la nécessité d’une CAE en Mayenne.
De mon côté, je cherchais un stage pour valider mon Master 2 en Organisation. C’était une chance de tomber sur un projet si proche de mes attentes.
C’est comme ça que je me suis retrouvée à Laval ou j’ai concrétisé le projet en finalisant le montage financier et opérationnel de Coodémarrage.53. C’était parti pour 8 ans de direction et gérance. C’était un processus [de création] classique plein d’aléas mais aussi de joies et de bonne humeur. Et j’ai eu la chance, après plusieurs recrutements infructueux, de tomber sur une équipe en or !
Te souviens-tu d’avoir rencontré des personnes particulièrement motivées ? Des réticentes ?
Les réticentes ne revenaient pas après la réunion d’information collective et/ou le premier entretien, où j’énonçais toujours très explicitement l’organisation et le coût de l’hébergement à Coodem. Le partage d’une entreprise doit se faire en toute transparence. En entrant dans une CAE, on accepte d’intégrer un acteur décisif dans son projet, autant le savoir et saisir ce que cela va créer d’opportunités et de tensions.
En ce qui concerne les personnes « particulièrement motivées » par le projet de la CAE ça ne se bousculait pas au portillon, ni en interne ni en externe ! Le temps a passé et le modèle coopératif est sorti de l’ombre comme une nouvelle martingale aux problèmes économiques du moment, mais à l’époque c’était encore confidentiel. Et puis, la CAE n’apportait pas tant de services que ça aux entrepreneurs : des formations gratuites et libres d’accès et un numéro de centre de formation.
Peux-tu nous parler de la collaboration avec le monde de la création d’entreprise ?
Le dernier arrivé est regardé de travers, même s’il se fait le plus charmant possible… Il est vrai que débarquer avec une nouvelle formule d’accompagnement des entrepreneurs, en statut SCOP de surcroît, ce n’était pas gagné. Le plus difficile bien sûr est de se faire reconnaître par ses pairs. Il fallait faire la preuve que Coodémarrage en valait la peine et ça a pris un peu de temps.
A force de patience et de persévérance, notre stratégie a abouti à la création du Pôle Création (BGE, France Active, Adie et Coodem), puis à sa reconnaissance et quasi intégration par les consulaires. Ce nouveau Pôle a contribué au dynamisme de l’ESS en Mayenne, aux côtés de nombreuses autres initiatives.
Entretien avec Marie Lancelin, directrice générale de Coodem
Reprendre une entreprise avec une identité forte, des valeurs et du caractère, c’est un pari.
Au départ de Sylvie, il fallait pouvoir à la fois préserver l’existant et inventer. C’est toute la difficulté de « passer » après le fondateur et de poursuivre sans dénaturer. Les directions qui se mettent en place doivent à la fois être de bonnes gestionnaires et garantir aux salariés que l’entreprise continuera d’innover et de porter haut son projet.
Pour faire perdurer une entreprise il faut poursuivre le service, et ce service doit être de qualité.
Nous n’oublions pas à Coodem que les entrepreneur.es sont à la fois des client.es, des salarié.es et des dirigeant.es de l’entreprise : c’est la triple qualité de la Coopérative d’activité et d’emploi.
Mais ce service doit aussi être tourné vers la recherche de nouvelles solutions et de nouveaux services qui permettront de répondre aux problématiques que rencontrent régulièrement les entrepreneurs. Accompagner le changement dans un environnement en perpétuelle évolution.
C’est dans ce sens que nous restons à l’écoute de tous : les entrepreneurs présents, ou à venir, dans la coopérative ; nos partenaires institutionnels ; les partenaires techniques.
C’est ainsi que nous construirons un outil pérenne, flexible, au service du plus grand nombre et pour de nombreuses années.
Entretien avec Benoît Gautier, animateur/maître de cérémonie de la soirée des 20 ans.
Travailler à vos services et entreprendre de vous accompagner sur la célébration de votre anniversaire m’a été très agréable. Vous fûtes à mes yeux à la fois admiration et questionnement, satisfaction et agitation, feu ardent et glace pilée.
D’un côté /et de loin le plus important,/ une équipe accueillante, à l’écoute, force de propositions avec qui, de part votre sympathie et votre bonne humeur, je me suis senti fortement à l’aise comme faisant partie de la famille. Et pour celà, je tiens une nouvelle fois à vous en remercier. La confiance mutuelle a été le socle de notre collaboration dans cet exercice que vous vouliez respectueusement décalé. Le résultat ne fût que le parfait reflet de votre folle envie de surprendre.
De l’autre , des professionnels semblant nager sans relâche dans un bassin dénué de bords, profitant de nos instants comme une occasion de reprendre un peu d’air avant de repartir dans un effort exigeant et soutenu.
Je pratique un peu le Cyril de mon côté et j’imagine que vous êtes pareillement outillés pour maintenir le rythme qu’imposent les missions de votre travail. La gratitude de vos entrepreneurs doit sûrement vous aider à maintenir le cap et ce, malgré les possibles tempêtes. Mais puisqu’il m’est demandé ici de vous étonner, alors permettez moi de le faire par ce questionnement un peu cavalier: Coodem serait-elle la même Coodem sans vous, sans , l’énergie et le dévouement que vous y mettez? Question certes rhétorique … mais me permettant d’introduire et d’assouvir une envie qui m’a traversé un peu/souvent lors de nos rencontres: celle de vous dire que je vous trouve formidable, de vous câliner tendrement et de vous souffler /surement maladroitement/ à votre oreille de prendre soin de vous;
Entretien avec Nelly Rossignol, Chargée de mission Economie de proximité à Laval Economie
Soirée très conviviale, ambiance chaleureuse, à l’image de COODEM.
J’ai adoré la mise en avant des entrepreneurs et de l’équipe, les vidéos, le fil rouge ainsi que les jeux sur scène ont permis de découvrir ou de redécouvrir les acteurs de votre belle structure avec un ton humoristique et léger. Les messages importants ont pu être passé sans que je m’ennuie une seconde.
Ma participation au jeu fut très sympathique, j’ai appris des choses et j’ai trouvé cette approche originale (mais heureusement qu’il s’agissait d’un jeu en équipe !)
Merci encore pour cette organisation et pour l’invitation !
Bonne continuation à tous et rdv pour les 30 ans !
Chloé Canevet Associée de Prisma Laval / Post-production / Direction artistique du film promotionnel de Coodem
Travailler avec des clients comme Coodem, c’est se reformater ! Rien de ce que je leur ai proposé au départ ne leur convenait !! J’ai alors mis de côté les arguments qui habituellement séduisent. En les écoutant, j’ai compris qui ils étaient et comment réaliser un film qui traduit leur identité tant sur le fond que sur la forme. J’ai vu en Coodem de vraies valeurs, un beau travail de collaboration, d’écoute et d’accueil, le tout, sans concession !
Entretien avec Aurélie Borderau, entrepreneure à Coodem, coordinatrice du projet de vidéo promo de Coodem.
Dans le cadre de sa campagne de communication pour ses 20 ans, Coodem souhaitait proposer une vidéo de présentation de la coopérative. Cyril m’a alors missionné pour le seconder et faciliter l’organisation du planning de tournage avec l’équipe de Prisma Laval.
Un premier rendez-vous dans leurs locaux a permis de faire connaissance et d’échanger sur le projet pour mieux se coordonner. Coodem souhaitait mettre en avant la diversité des activités hébergées en valorisant les entrepreneurs, mais aussi l’équipe d’accompagnement, pour communiquer sur le savoir-faire de la coopérative. Il s’agissait donc de filmer l’équipe dans ses missions quotidiennes au sein des locaux, mais aussi plusieurs entrepreneurs dans leur environnement quotidien. Un moodboard réalisé par Prisma nous a donné une idée du rendu final. Un première réflexion nous a permis d’identifier les différents métiers de la coopérative et de sélectionner une quinzaine de personnes pour un premier contact.
Ma mission a ensuite été d’échanger avec chacun d’entre eux sur le projet et voir leurs disponibilités pour fixer un jour de tournage, compatible avec Prisma. Tous enchantés par l’idée, les réponses positives sont vite arrivées. Un casse-tête qui s’est finalement assez vite résolu au bout d’une dizaine d’heures de coups de téléphone et d’échanges de mails ! Une fois les 10 entrepreneurs validés, le planning bouclé, les autorisations des lieux de tournage obtenues, il nous restait à caler un autre planning pour des prises de vues photos et vidéos en studio. L’engouement des entrepreneurs pour ces sessions s’est montré immédiat, et le formulaire créé pour l’occasion s’est rempli en à peine 4 heures ! Une troisième journée a donc été ajoutée, permettant ainsi à 23 entrepreneurs au total de bénéficier par la même occasion de photos pour leur propre communication. Une session collective réunissant 20 personnes a également permis d’enrichir la vidéo et de fournir une jolie photo à Coodem. Prisma a ensuite pu finaliser les dernières étapes de montage et livrer la vidéo dans les temps. Diffusée lors de l’assemblée générale, sur les réseaux sociaux et sur le site internet de Coodem, cette vidéo reste un support de communication idéale pour continuer à faire connaître Coodem et ses entrepreneurs.
Merci encore à l’équipe de m’avoir permis de m’investir dans ce projet marquant pour l’histoire de la coopérative !
